dimanche 1 août 2010

Le vide des grandeurs humaines...


Tu demandes encore à un TIC TAC d'étoile un morceau de son silence; mais en réalité la rue n'est que un corps bruyant, rebelle et surtout méchant. La rue, elle est une femme coquine, une pute qui cache sa masque péché avec une robe de reine... et donc, elle est si ravissante qu'on coure comme des aveugles pour avoir des autographes en or. Tu grattes ton visage pour enlever le fond de teint en laissant devant la lumière ta pauvre peau... comme la terre du désert mariée avec la famine; ta robe rouge, tu la laisse se perdre avec le glissement des dunes de sable; l'inhalation de l'azur froid comme la glace coupe le brouillard des cigarettes de tes poumons et finalement, après avoir versé l'océan de boue dans ton coeur, ton âme et ton être … après tout ça, tu glisses dans le néant. C'est le vide des mains-hormones affamées, qui se promenent sur tes reliefs féminins- même si pendant le temps très court de ta lucidité, tu te demandes si il y a encore quelque chose de ton ancienne féminité iconique- et t'habilles dans l'abîme pendant 1... 2... 3... 4... 60... 70.... 120... 180... secondes; après il y a le bruit... les rues déshabillées de l'histoire, les pierres jetées dans la pourpre in memoriam de la justice... donc un autre type de vide. Le premier c'est un vide sensuel, le deuxième c'est un vide tectonique.... les autres vides, qui en sait? Toi, tu sais plus rien... tu es trop étourdie par la seringue que tu as payé vraiment cher, et finalement c'est pas ta faute d'être déguisée dans le costume de la rue... ou peut-être la rue est déguisée en toi...à vrai dire, tu es l'oeuvre d'art d'un amour maternel et paternel de haute gamme! Ah, oui! Tu as eu de la chance! Ton père a protégé ton innocence avec ses mains aveugles et malades; ta mère t'a injecté le bonheur des «fish»... ton avenir était assuré!
Personne n'était si aimé comme toi, quand tu laissais tes jouets de visionner les corrections appliquées à ta mère et bien sûre à toi aussi; une chaîne des paraboles morales que tu portes même aujourd'hui autour de ton cou et sur ton dos. Tu ne sais plus depuis combien de temps, tu te trouves sur les cartons des chips. Ah! Qu'est ce que tu aimerais manger quelque chose! Tu rampes sur tes talons de l'étain doré et tu rentres dans la folie de la nuit, toujours en marchant dans le goudron … le goudron qui se trouve aussi dans ton sang... tu es devenue une fille-goudron et c'est si lourd d' avancer... tu veux que de la nourriture et de la chaleur, pour ne plus te sentir seule... tu cherches quelque chose qu'on trouve que dans les contes de fées... tu rampes tes rêves imbibés d'alcool pendant que ses toiles se volatilisent peu à peu...et il fait de plus en plus froid! Lumière! Peut être le prince charmant... tes rêves font des signes vers la lumière
"Hy! What can you offer me?"... "Dreams..."... "How much?"... "Un peu de nourriture et un peu de chaleur..."... "OK!Get into the car!"
La seringue demande à une étoile un morceau de son silence. On t'offre le néant...